Titre restaurant et durée hebdomadaire de travail
Le salarié dont la durée hebdomadaire de travail est répartie sur quatre jours et demi peut-il prétendre à un titre-restaurant pour le jour comportant une demi-journée stipulée non travaillée ? Retour sur la décision de la Cour de cassation du 19 avril 2023 n°21-21.349
Un salarié dont le temps de travail (36 heures hebdomadaires) était organisé sur quatre jours et demi, à raison de 8 heures par jour du lundi au jeudi et 4 heures le vendredi matin, a saisi la juridiction prud’homale afin d’obtenir l’attribution d’un titre-restaurant pour chaque vendredi travaillé.
L’employeur lui opposait les dispositions de l’article R. 3262-7, selon lesquelles « un même salarié ne peut recevoir qu’un titre-restaurant par repas compris dans son horaire de travail journalier », faisant par ailleurs remarquer que le salarié ne prenait que très rarement une pause lors de cette demi-journée travaillée.
Les juges ont donné raison au salarié.
La Cour de cassation a confirmé la décision de la Cour d’appel en rappelant que « la seule condition à l’obtention du titre-restaurant est que le repas du salarié soit compris dans son horaire journalier ».
Elle a tenu compte :
- des plages fixes de travail prévues par l’employeur (de 9h15 à 11h15 et de 14h00 à 16h00), ainsi que des plages mobiles (de 7h30 à 9h15, de 11h15 à 14h00 et de 16h00 à 19h00) ;
- de l’obligation prévue par l’employeur de prendre la pause méridienne sur une plage mobile de 11h15 à 14 h ;
- et du fait que, quelle que soit l’heure à laquelle le salarié commence (même s’il commence le plus tôt possible, soit à 7h30) et la façon dont il organise son temps de travail, ses horaires de travail du vendredi recoupent nécessairement la pause déjeuner dans la plage horaire fixée par l’employeur (qui débute à 11h15).
En conséquence, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi de la société.
Des questions ? Notre équipe juridique se tient à votre disposition !
Zest' Avocats vous recommande :

Titres restaurants et télétravail
Les télétravailleurs ont les mêmes droits que les salariés sur site. Retour sur la décision de la Cour de cassation du 8 octobre 2025.

Inaptitude : l’accident de trajet n’ouvre pas droit aux indemnités majorées de rupture dues en cas d’accident du travail
Un salarié devenu inapte à la suite d’un accident de trajet a été licencié pour impossibilité de reclassement. Il a réclamé le doublement de l’indemnité légale de licenciement ainsi qu’une indemnité compensatrice équivalente au préavis.

Jessyka CHOMEREAU-LAMOTTE – nouveau membre Zest’ Avocats
Nous accueillons deux nouveaux membres au sein du réseau d’avocats Zest’ : Jessyka Chomereau-Lamotte et Margot Reynal de Saint-Michel.

Faute grave : remise des documents de fin de contrat dès la notification du licenciement
Des salariés ont saisi la juridiction prud’homale afin d’obtenir le paiement de sommes d’heures supplémentaires et indemnités de CP.
