Licenciement : l’envoi de la lettre
Attention de prévenir le salarié de l’envoi de sa lettre de licenciement après son envoi.
Retour sur la décision de la Cour de cassation du 3 avril 2024, n°23-10.931.
1/ Rappel des faits
a- Contexte
Dans cette affaire, un employeur, a, le même jour, adressé un courrier de licenciement pour faute grave à un salarié et en a informé ce dernier au cours d’un échange téléphonique.
b- La réclamation des deux parties
L’employeur affirme avoir procédé ainsi afin d’éviter au salarié de se présenter à une réunion et de se voir congédier devant ses collègues de travail.
Le salarié a pris le soin d’activer le haut-parleur de son téléphone afin que ses collègues puissent être témoins de la conversation avec son employeur et a contesté son licenciement.
2/ Décision de la Cour
a- La Cour d'appel
La Cour d’appel affirme que :
- Le salarié rapportait la preuve qu’il avait été informé verbalement de son licenciement ;
- Cet appel téléphonique ne pouvait suppléer la lettre de licenciement adressée ultérieurement, même si elle avait été adressée le même jour, sous la signature de l’auteur de l’appel téléphonique.
b- La Cour de cassation
La Cour de cassation a validé la décision de la Cour d’appel en partageant son point de vue, ce licenciement verbal était dépourvu de cause réelle et sérieuse.
Des questions ? Notre équipe juridique se tient à votre disposition !
Zest' Avocats vous recommande :

La prescription relative à la demande d’indemnisation en cas de licenciement pour inaptitude d’origine professionnelle
Un jardinier employé depuis 1993, déclaré inapte et licencié pour impossibilité de reclassement en 2018, réclamait en 2021 le versement de l’indemnité spéciale de licenciement prévue pour l’inaptitude d’origine professionnelle.

Inaptitude et reclassement
En cas de contestation du salarié sur la compatibilité du poste proposé, l’employeur doit à nouveau consulter le médecin du travail.

Lieu de travail et contrat
La seule mention d’un lieu de travail dans le contrat n’en fait pas un élément déterminant. Retour sur la décision du 22 octobre 2025.

Le médecin du travail doit être à nouveau sollicité si le salarié inapte conteste le poste de reclassement proposé.
Dans cette affaire, un salarié déclaré inapte avait refusé le poste de vendeur proposé, estimant qu’il ne respectait pas les restrictions médicales.
